Fin des actions... déjà !

Publié le par O'Bénin 2010

Samedi 19 juin

 

Départ de la case à 6h. Arrivées à l’Etoile Rouge, ce sont des dizaines de « racoleurs de bus » qui nous abordent. Après quelques hésitations quand au choix du bus, nous optons pour Bénin-Route. 3h30 de voyage et quelques klinklins plus tard, nous voici à Bohicon !

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Sur la place des bus et du marché, nous retrouvons Nathalie et Timothée. Puis c’est une balade de 3kms sur les chemins de terre rouge, et nous sommes à Gnidjazoun !

Ce matin, c’est la distribution des colis rapportés par Nathalie par containeurs : vêtements, chaussures, matériel de petite-enfance, ordinateurs, matériel médical,… sont répartis entre les différents hameaux, les écoles, et le centre de santé.

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Mathilde se fait déjà une copine ! Aude, 3ans ?, se blottit dans ses bras. Moi, j’ai le droit au très franc « tu me plais » d’un jeune gnijazounien.

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Nous déjeunons chez Timothée, un repas préparé et servi par sa 2e femme, dans « la salle à manger » : une table et six chaises sur la terre battue.

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En début d’après-midi, Mathilde et moi rencontrons Rodolphe, le gérant de l’ONG AFA (« Aux Fruits d’Amour »), qui tient le centre de santé, et met en place des actions de développement, d’assainissement et de formations. Difficile de trouver les bons mots pour expliquer que nous ne pouvons agir ici ! Nous visitons la salle de soin, (quelques heures d’observation, les malades n’ont pas le droit de passer la nuit ici, car il ne s’agit pas d’une clinique), la salle de consultation, la salle d’accouchement (5000cfa pour cette dernière prise en charge), et la pharmacie. Tout est du plus grand dénuement !

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 Il existe une équipe d’aides-soignants permanents, et une équipe « tournante », avec médecin. Puis, nous visitons la ferme expérimentale : poulets du Ghana qui « évoluent » plus vite, œufs de dindons couvés par des poules, cochons faméliques faute de nourriture adéquate, et biquettes : cette expérience vise à promouvoir l’élevage auprès de la population locale. Nous concluons l’échange devant une Grande Béninoise, au seul maquis du village, aux côtés de la couturière à l’ouvrage.

Vers 16h nous retrouvons Nathalie à l’arrondissement : ce lieu est le centre administratif du village, là où sont présentement stockés les objets du containeurs non encore répartis. Nous donnons un coup de main pour trier les livres de la future bibliothèque (en profitant pour faire don des livres offerts par le collège de Wavrin).

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Bientôt les enfants intrigués passent la tête par la porte… Alors, nous leur filons quelques livres, à consulter sur les bancs de l’arrondissement. Quel plaisir de leur lire des histoires ! Avec quelques mots en fon par-ci par-là…

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Comme il n’y a pas d’électricité au village, arrêts des activités de tri à 18h30, afin que tous aient le temps pour les tâches du quotidien avant la nuit…

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 Nous rejoignons le campement à pied, par un petit sentier de brousse. Ce campement est un lieu d’accueil pour les touristes, mis en place récemment, avec cases en terre, coin pour se laver, et même latrines, un peu éloignées ! Nous nous lavons à la lumière de la lune naissante, hummm…  

Dîner à la lampe-tempête, une délicieuse salade d’avocats-tomates-carottes rapées-concombres… quel délice pour couper la chaleur du soir !

La nuit, Mathilde et moi nous réveillons quasi en même temps (4h30 !), et là… quel émerveillement ! un ciel immense aux milliers d’étoiles… et au loin, toujours le chant des tams-tams.

dimanche 20 juin

 

Réveil au chant des oiseaux.

Messe en fon à l’église catholique, un peu d’aide pour la mise en place de l’électricité à la maison de Timothée (un compteur sera créé prochainement), et la matinée est passée.

Nous déjeunons chez Jules, le directeur de l’école publique. Là, nous pourrons lui remettre, ainsi qu’aux deux institutrices, Sabine (qui s’occupe des CI) et Adélaïde (qui s’occupe des CE2 ; et accueille 2enfants sourds dans sa classe, ayant suivi une formation sur la langue des signes) les jeux que nous avons apportés pour l’école ; puis discuter avec eux de la mise en place de la correspondance que nous souhaitons établir entre l’école publique de Gnidjazoun, et une école lilloise.

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Et c’est le départ ! Nous quittons la gare centrale de Bohicon à 15h30, dans un taxi-brousse. Arrivées à la Case totalement déphasées, mais heureuses de cette riche expérience !

lundi 21 juin

 

Matin RBC : arrivée à 9h sous le ciel menaçant ; aucune maman. Puis arrive Mandy, que nous prenons en photo avec le centre (eh oui dernière matinée !). Puis vient Roc et quelques grands. Caroline propose un jeu d’encastrement à Roc, qui a des difficultés pour prendre la pièce, mais retrouve bien l’emplacement, il imite même le bruit du cochon !!!

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Puis elle ouvre le jeu en étalant les pièces pour qu’il cherche visuellement chacune des pièces et aille les chercher (il se déplace à 4 pattes). Ensuite, un jeu de balle entre Caroline, Carole, Roc et sa maman : il renvoie bien la balle, mais ne réussit pas à vocaliser le /a/ (il produit un son proche du /r/).

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Mathilde s’occupe de lui individuellement, avec des jeux de rythme et d’attention visuelle avec la maracas (la Dada et la maman participent), puis les stimulations oro-faciales : il sort la langue loin mais uniquement vers le menton ; lorsque je frotte sur les côtés de la langue, il ferme les mâchoires et bloque la pipette ; pour finir petites chansons à gestes, mais aujourd’hui Roc a décidé que ce qui était intéressant se passait chez les autres et pas chez lui !

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Avec les grands, jeu sur le schéma corporel : Carole dessine étape par étape un bonhomme sur le grand tableau qu’ils reproduisent en même temps sur leur ardoise. Pui désignation de chaque partie du corps, et tous s’en sortent très bien ! Enfin Mathilde efface quelques parties du corps et chacun vient au tableau pour compléter le bonhomme tout en dessinant le nom de la partie du corps.

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Quelques exercices d’encastrement pour finir, ensuite le jeu de « la bouteille saoule » censé être un jeu de relaxation mais peu ont vraiment réussi à se laisser aller.

 

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Puis comme tous les matins, chansons françaises et poésie pour se souhaiter bon appétit !

 

Nous déjeunons ensemble à Vodjé, de l’igname pilée, avec de la sauce arachide… humm !

Puis Mathilde prend la direction du cabinet (je suis Lina,  Sarah et William), pendant que Carole rentre à la Case, où elle bossera ses fiches-patients.

 

Le soir, nous passons chez la couturière voir l’avancement des travaux.

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Puis, nous préparons l’émission radio sur la surdité de l’enfant : signes d’appel, guidance parentale… bref, un topo général !

 

Mardi 22 juin

 

Journée à la Chrysalide :

Mathilde :

Gloria : toujours aussi impliquée, elle est un peu intimidée par la présence de Tata Jeanne pendant les praxies. Puis jeu de discrimination auditive et LL, et lecture.

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Requis : il n’est pas très coopérant aujourd’hui. Nous avons travaillé les notions de « prend, enlève, donne » et « range » à partir d’un seau rempli de cubes. Or si pour ranger il réalise la consigne correctement, c’est une autre histoire  pour prendre dans le seau ! Il jette les cubes dans toute la pièce et je me reçois le seau sur le dos ! Je ne réussirai qu’une seule fois à ce qu’il me donne le cube, mais sur un nombre important d’essais. L’attention visuelle reste encore à travailler.

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Quentin : en travaillant les problèmes avec lui, je remarque qu’il ne peut trouver le résultat d’une opération même simple (ex : 3+4) sans compter sur les doigts ; il est donc nécessaire de reprendre avec lui les tables d’addition et de soustraction. La lecture avance toujours bien avec la méthode Borel-Maisonny, et réussit même mieux à prononcer le [z]. J’ai pu en même temps expliquer la méthode à Tata Jeanne, qui a observé les effets sur la lecture de Quentin.

Entre temps j’ai aussi pu assister à la défaite de la France face à l’Afrique du Sud. Sans commentaires.

 

Carole :

Edith : nous commençons par un puzzle d’encastrement de 15 pièces, Edith abandonne vite si pas encouragée, mais réussi bien dans l’ensemble. Puis très bonne déno, sauf « aglaswe » (verre), « gafu » (fourchette), « sikpo » (chaise), « tavo » (table). Elle confond bic/feutres/crayons de couleurs. Puis ce sont les verbes d’action de la vie courante, en désignation et répétition, à partir d’une planche imagée. Nous voyons ensuite de la même manière les expressions faciales (humeur). A noter : Edith ne répète plus « c’est où ? » en écholalie comme au début de prise en charge. Nous finissons par les 4 couleurs : Edith associe enfin « amamu » (vert), « fesino » (bleu), « roro » (rouge), et « kokojono » (jaune) aux bons feutres !

Olivia : Comme avec Edith, nous commençons par un puzzle d’encastrement de 15 pièces : Olivia cherche calmement chaque emplacement, en les essayant tous les uns après les autres jusqu’à tomber sur le bon. Nous poursuivons la séance par le jeu de domino : je la guide (et après, où est la banane ?) ? et à la fin, elle place elle-même le domino au lieu de le poser n’importe où sur la table. Ensuite, c’est un temps de classement-catégorisation « animaux/fruits » (+). Après cela, je lui demande de me donner telle carte (fon) : Olivia réussit bien voire très bien ! Quel plaisir ! Matos qui sera utile pour les bilans futurs… Puis, nous voyons le schéma corporel à partir de la planche de « Moussa et Ada » : désignation sur ordre, je lui montre sur elle, en épelant en DNP. Temps de graphisme : je la guide sur le labyrinthe et les courbes, et lui donne un simple modèle visuo-cinétique pour le bonhomme et la maison. Nous attaquons ensuite les praxies, qu’Olivia veut bien reprendre cette fois. Et DNP : production de pa/ -/pi/-/po/-/pu/ , puis /t/ - /ta/ -/ti/ -/to/-/tou/… les syllabes doublées associées telles que /pipo/ - /papu/, /tati/, /toutou/, etc. Et… Olivia reprend /la/ et /ma/ !!!!!! A partir des comptines, elle dit /papillon/, et même /tomba/ spontanément. Nous finissons par la lecture de « hoplà, le lapin gourmand », qu’elle adore, et celle de « petit Ours Brun s’amuse ». Elle les regardera longtemps seule, pendant que je prends note de cette excellente séance.

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Après-midi au cabinet :

Francky : Relaxation : plus détendu que la fois dernière, même si quelques mouvements de crispation de main persistent. Exposé sur la musique : comme d’ordinaire, Francky a préparé un écrit : je lui demande de reprendre sans lire (droit à une lecture silencieuse préalable pour mémoire). Puis je lui demande d’étoffer sa présentation, à partir de quelques questions que je lui pose : pour cela, il choisi de se lever et de reprendre tout debout. Il s’en sort très bien ! généralités sur la musique, son apport au quotidien, quelques mots sur l’ouverture artistique du mondial de foot, ses goûts musicaux : il rajoute des éléments non préparés, sans bégayer sur ceux-ci. Puis, je lui propose un temps de lecture « le mariage d’une puce –contes d’Haïti » (Mimi Barthélémy): apprendre à être plus fluide, en se servant de la ponctuation, et en lisant par rhèses. Francky se débrouille bien, et l’exercice lui plait. Nous finissons par un résumé de l’histoire : il a besoin que je lui donne un exemple, puis reprend bien les différents points importants de l’histoire, sans chercher trop longtemps ses mots. A poursuivre.

Mahugnon : Je commence par demander à Mahugnon d’habiller le clown : bien réussi, Mahugnon sait où se place la chemise, le pantalon, les cheveux… Puis, nous reprenons l’exercice, sous ordre cette fois, pour le choix des couleurs : là Mahugnon a besoin d’être plus sollicité. Nous continuons la séance par un loto (avec la maman) : fruits, animaux, moyens de transports. Il place tout d’abord n’importe où, puis finit par comprendre la logique du jeu, et par reconnaître les dessins. Mahugnon répète spontanément. Enfin, nous finissons par du graphisme sur modèle visuo-cinétique : cercles, croix, bâtons en respectant les barrières début/fin… bien ! Dessin du bonhomme bien intégré, conscience de son propre schéma corporel en cours.

 

Mercredi 23 juin

 

Carole : Dernier jour RBC…

Mélorel : SOF avec travail en contre-poussée : + ! Déno à partir de (mes) planches d’articulation en fon  : respecte bien le nombre de syllabes, et parfois bonne articulation. Encastrement des petites pièces dans les cubes.

Miracle : Livre lu par la dada (guidance). Relaxation dans le pagne : la détendre pour les SOF (langue sur le côté gauche +++ !). Jeu symbolique : donner le biberon de bouillie à Cheko. Travail du suivi oculaire par les bulles. Livre « petit ours brun ». Planche /k/ et /a/. 

Marc : Phonation/articulation par le tour de rôle au ballon ( /pa/ -/ta/ -/ka/ et dérivés, +syllabes dédoublées) : très bien ! Marc nous impressionne, et par sa performance, et par sa joie de vivre. Puis, rangement et tours par couleur et formes des légos : là aussi Marc a fait d’énormes progrès, il est très concentré. Livre « Max : où est la souris ? ». Pas de SOF car Marc est arrivé avec des boutons partout : gale ou réaction à son traitement contre l’épilepsie ?

Aïcha : relaxation dans le pagne (« un éléphant qui se balançait… »), pour des stimulations oro-faciales dans le calme. Schéma corporel par le bain de langage : suivi du regard vers les différentes parties du corps à l’aide d’une maracas. Boîte gigogne. Bulles pour le suivi oculaire.

Fin de matinée sous la paillotte : reconnaissance des prénoms. Chaque enfant se voit remettre un carton où est écrit son prénom : il doit bien le regarder, en mémoriser la « forme ». Puis, tous les cartons sont mis dans une bassine, pour être tirés au hasard un à un et présentés à l’ensemble du groupe : « c’est ton prénom ? non ? et toi, c’est le tien ? ». Excellent exercice !

 

Mathilde : journée au cabinet :

Prince : quelle séance ! Edith n’est pas là. Je commence par des praxies, qu’il réalise bien. Puis je dévie vers des vocalisations en m’amusant avec lui (je n’ai jamais entendu chez lui autre chose que des sons aigus) : je tape sur sa main en disant [pa] et surprise, il me répète [pa] !!! Puis [ba] (sur le ventre), [da] (sur le dos], [ta] (des petits pics sur le bras)… bref, des gestes +/- inspirés de la DNP et ça marche ! Puis il est attiré par un jeu d’encastrement (colonne avec cerceaux). Je l’incite donc à jouer avec en prononçant un phonème ou une syllabe à chaque fois qu’il met un cerceau. Et là succès total ! Je ne pouvais pas mieux finir avec lui ! Car oui c’est ma dernière journée au cabinet…

Houda : Deuxième séance pour elle : elle ne parle pas et reste collée aux jambes de son papa. Petit jeu d’encastrement, maracas (attention auditive et visuelle) et discussion avec le papa. Entre-temps arrive Edith, qui refait la même chose. Nous apprenons qu’elle a une perte auditive de 48dB à une oreille et 55 dB à l’autre. D’ailleurs question pour les orthos (félicitations à toute la nouvelle promo !) et futures orthos : l’ORL n’a indiqué qu’un appareillage unilatéral à gauche, pourquoi pas un appareillage bilatéral?

William : toujours en forme, sage au début, puis il commence à n’en faire qu’à sa tête et se met dans un coin de la pièce, refusant de revenir s’asseoir. Avec lui, j’ai fait le loto et le graphisme (de mieux en mieux). Même si c’est un sacré numéro, ce petit me manquera !!!

Lina : bavarde comme d’habitude, elle essaie de négocier un seul jeu puis elle rentre à la maison, sauf qu’avec moi ça ne passe pas. Loto, avec une meilleure réussite en dénomination et au niveau des déterminants. Ensuite, jeu sur les notions spatiales, difficile. Puis à ma grande surprise, lorsqu’Edith lui dit que c’est la dernière fois qu’elle me verra, Lina est très déçue et dit qu’elle veut que je travaille encore avec elle ! Trop dur ! J’ai même le droit à un rab de conversation avec elle à travers la fenêtre pendant qu’Edith parle avec son père.

Epiphane : travail des chiffres avec quelques exercices que je lui propose : bonne réussite. Le jeu d’encastrement est bien fait.

Ça y est la journée est fini, et je dis au revoir à ce cabinet ou j’ai passé 22 demi-journées et qui m’ a vraiment fait sentir ortho ! Snif !

 

Soirée fin de création du matos pour La Chrysalide, et rapports de stage.

Jeudi 24 juin

 

Matinée à La Chrysalide, où nous remettons « la Boïte à Jeux », en expliquant chacun d’eux, et les fiches patients, en passant du temps sur les différents points à travailler avec chaque enfant, et la manière de s’y prendre.

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 Après un passage chez Justa, la « grande » couturière de Carole, après-midi le nez dans les fiches, les brouillons et l’ordinateur… Rapports de stages à rendre demain midi !

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Vendredi 25 juin

 

Carole :

Karline : Poursuite de la rééducation de la nasalisation des phonèmes : travail du souffle (balle, sifflet, ballon de baudruche, Turbino)… difficile. Un peu de praxies.

Bilan de Ruben : retard de parole. Il nous chante « petit papa Noël », avec multiples zozotements, antériorisation, et totatismes ! trop chou !

M.Akinocho : reprise de l’évocation des parties du corps à partir de phrases inachevées : » : aide de l’ébauche orale, reconnaissance du mot écrit à partir de la première lettre donnée (difficultés praxiques pour relier).  « c’est très difficile… comment on va faire pour que je retrouve… » : écrire les mots plus gros, repérer sur un  dessin (je vais devenir une pro du bonhomme) : M. Akinocho s’en sort mieux, ouf ! Nous finissons par une remise en confiance : attention auditive (un jeton posé à chaque entente du mot « lapin » dans une suite de mots énoncés).

Alessandro : Pour une fois, Alessandro accepte de travailler sur les planches de chiffres : rangement par ordre croissant de la suite numérique 1-10. Puis, comme il ne faut pas rester trop longtemps sur le même exercice avec ce petit : Course à l’apprentissage, cartes sémantiques, pour évocation catégorielle. Enfin, Animadire-Animalire, où il reprend bien « qui » et « est-ce que ». Ecriture (en miroir) du nombre de cartes gagnées. Mon dernier patient du stage !

Mathilde : la matinée commence plus tard, car Caroline ne se sent pas très bien. Après un début de lessive, nous partons à 10h pour Cotonou 6. Nous arrivons pendant le goûter des grands. Nous faisons les stimulations oro-faciales : je m’occupe de Hidoine (mon chouchou) qui me fait des tas de sourires et s’applique dans les praxies, il me vocalise même un [a] ! Puis c’est le tour de Marina, très stressée par ma présence et qui ne sort pas la langue, même avec le miel (elle vient de manger). Enfin quand on a finit avec les petits, nous voyons que les grands sont presque tous partis. Après avoir discuté avec le responsable, nous partons vers Vodjè pour rejoindre Carole et Edith.

 

Ce midi, nous avions réunion pour la remise des livrets : « bonne autonomie professionnelle, capables d’effectuer un très bon suivi thérapeutique, excellente communication.. » : D

 

L’après-midi, nous nous rendons chez les couturières et nous sommes impressionnées par ce qu’elle a réalisé : c’est exactement ce que nous avions en tête ! Nous avons hâte de vous montrer nos tenues.

Le soir : fiesta de films !

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